Plan de situation (cliquez pour agrandir)

Margarita

Accueil ] Le bateau ] L'équipage ] Souvenirs... ] Trucs et astuces ] et les [ Dernières nouvelles ] !!!


FIN !
St Barth
St Martin
Remontee (Nord)
MeridaLosLlanos
Puerto La Cruz
Laguna Grande
Golfo de Cariaco
Margarita
Los Testigos
Ivan le terrible !
Cyclone ou pas ?
Chantier
Vers le Sud
Bequia
Mayreau
Tobago Cays
Union
Cariacou
Grenade
Tobago
Jour J
J-0
J-7 !
J-12
J-15

Margarita, Vénézuéla, Septembre 2004

Le choc de la civilisation

Elle est là, mais elle est encore loin... A environ 20-30 miles, nous apercevons les lignes de notre prochaine île. Nous sommes déjà abasourdis par les heures de moteur qui nous traînent en plein "caniar" à environ 4-5 noeuds mais dans un vacarme... Le vent nous a quitté depuis bien longtemps, moins de 5 noeuds établis, le drapeau est en berne, la mer calme, il n'y a même plus de moutons... Décidément, c'est soit trop fort, soit trop faible.... Enfin, notre petit moteur prouve qu'il a encore quelques belles heures à vivre ... les 47 miles nous auraient pris au moins 24 heures sans lui... mais après quasiment 10 heures de moteur, on a le tête grosse comme une patate !!!

Nous approchons donc Porlamar au Sud-Est de Margarita, principal mouillage de l'île et obligatoire port d'entrée pour l'immigration. Comme prévu, les buildings pointent leur nez au loin, Porlamar est gaufré d'immeubles de plus de 15 étages... Le choc après les Testigos... Durant ce court voyage, nous slalomons entre les bateaux de pêche... A priori, l'un deux semble nous avoir appelé à la VHF pour qu'on s'écarte de sa route (moi je peux pas trop dire, j'y comprend vraiment rien). On pousse la bouzine plusieurs fois, et ça passe , toujours devant ces chalutiers qui traînent des filets de .... 30 mètres ? 50 mètres ? 100 mètres ? 500 mètres ? ils se croisent, on tourne, ils repassent sur le côté... c'est une partie d'évitement qui dure environ 2 heures... Le stress est modéré à bord... on gère... pour une fois : vive le moteur (c'est marrant ce truc, on va où on veut...).

Missa en nav , harnaché, qui dort... tranquillou  !  /   Bateau de pêche

marga1.jpg (33077 octets)

marga2.jpg (39388 octets)

Quelques heures plus tard, les buildings se font plus clairs, ils tapissent le sud de Margarita, de Pampatar a Porlamar... Est ce qu'on est vraiment préparés à ça après toutes ces petites îles ?

marga5.jpg (32579 octets)

17 heures, Ti Bouchon pointe son nez  l'entrée de la baie de Porlamar, c'est l'heure où les pêcheurs sortent leurs filets... où ça ? bah à l'entrée de la baie pardi ! on slalome encore une fois, cette fois ci en passant à quelques mètres des mailles à sardine.... 2 heures plus tard et l'obscurité faisant, et c'était une entrée fracassante que nous risquions... Nous sommes dans les temps... heureusement VIVE COUACHY (le moteur) !

Vue sur la baie de Porlamar

marga3.jpg (28566 octets)

marga4.jpg (45658 octets)

En arrivant, en cherchant le coin le plus abrité (dommage y en a pas, la houle rentre en cette saison, de la zone non protégée de la baie, SW), nous retrouvons SOLEDAD parti de Guyane 2 semaines avant nous. Incroyable, la mer n'est-elle finalement qu'un microcosme où tout le monde se croise et se recroise à l'infini ???

Bizarre impression en se promenant dans cette île, y aurait-il eu la guerre ici, des bombardements ? Pourquoi ces immenses hôtels abandonnés, ces magasins fermés, ces immeubles en construction non terminés ? Les vestiges prouvent le faste qui a du règner ici pendant longtemps. Mais Margarita, comme tout le reste du Venezuela, est en pleine récession économique, et cela depuis environ 5 ans apparemment. Nous découvrons une ville étrange, ou se côtoient des rues entières abandonnées et des centres commerciaux modernes luxueux, qui n'ont rien à envier à ceux de France ! On trouve de tout, c'est incroyable ! De la nourriture aux vêtements au bricolage il y a tout et pas cher. Par contre, en dehors de ces centres et des quelques rues commerçantes restantes, mieux vaut éviter de se promener à pied, le taxi est de rigueur. Ici on roule soit en bagnole complètement pourri, soit en énorme 4X4 brillant neuf avec vitres teintées !

Le top du top, c'est Juan Marina, qui accueille les "veleristas" (voileux) et effectue les formalités de douane*, il fait aussi le change, et Internet. Pour se prendre encore plus pour un vrai touriste (ou encore pour un bon amerlock!), on se fait emmener en bus au centre commercial, chacun à son badge VIP avec son numéro. En arrivant, accès au salon VIP avec boissons et Internet gratos. Puis on fait les courses, on passe à des caisses spéciales où nos achats sont directement mis en cartons, numérotés, et portés dans le bus, puis dans le dinghi....... elle est pas belle la vie ? Ah quand je pense aux cadies pleins de chez Carouf qu'il fallait se taper de décharger !

C'est bon, les coffres de Ti'Bouchon sont remplis, la ligne de flottaison est à nouveau bien en dessous de l'eau, on peut repartir ! Direction le Vénéz, le vrai....

Le ravitaillement, et le casse tête "comment tout ranger dans les coffres?"

marga6.jpg (65998 octets)

marga7.jpg (76298 octets)

Ce que nous retiendrons de cette île (du moins de ce qu'on en a vu), c'est que ça du être une île grandiose, de fête et de conso, où l'on trouve encore de tout mais où les clients se font rares ! On retiendra les prix incroyables, au niveau bouffe comme fringues comme essence, on retiendra aussi les gens super souriants et sympas, accueillants ( nous ne nous sommes pas sentis en insécurité contrairement à ce qu'on nous avait dit), les très nombreuses rues marchandes et le centres commerciaux, les restos délicieux, bon Ok le mouillage de Porlamar pas terrible avec l'eau verdâtre, un vol de dinghy par jour (donc obligation de le remonter chaque soir, avant la tombée de la nuit), une houle tellement monstrueuse qu'on a surnommé le bateau "le trampoline" (d'où plusieurs nuits d'insomnie), mais dans l'ensemble, moi Margarita, j'ai beaucoup aimé, Fred, un peu moins.

Les affaires du siècle : merci Eric et André qui nous ont permis de découvrir, après tout ce temps, que COUACHY avait en fait un bouton de démarrage sur le moteur même, qui lui permet de démarrer au quart de tour ! ! ! Nous ne l'avions jamais vu, d'où tous nos problèmes de démarrage................ Nous avons aussi ajouté un filtre à air, ce qui réduit considérablement le bruit. Enfin des nav au moteur plus tranquilles (dire qu'il ne fait plus aucun bruit serait exagéré...) !

Arrivée à Margarita le 20 sept. Départ le 9 octobre en direction de Medregal village, dans le Golf de Cariaco, avec en route un arrêt à Cubagua puis à Cumana.

* les formalités de douane : depuis 2001, une loi précise qu'il suffit de faire en entrant au Venezuela 1 seule entrée internationale, et ensuite 1 seule sortie internationale quand on quitte le pays, sans avoir à faire les entrées nationales.... ce que Juan s'est bien gardée de nous dire, et nous a fait faire une sortie nationale de Margarita, en nous disant qu'il faudrait ensuite qu'on fasse une entrée nationale puis une sortie a chaque endroit où on irait ! Forcément ça fait pas mal d'argent en plus pour lui (et pour les fonctionnaires corrompus qui lui font les papiers "officiels").... dommage pour nous ! On s'est bien fait avoir cette fois, mais pas deux fois !

"L'article 38 de la loi de la marine Vénézuelienne (G.O. : 37.321) établit des exemptions pour les voiliers étrangers dans le but de favoriser le tourisme. Les voiliers étrangers arrivant au Venezuela doivent faire une entrée internationale et obtenir le permis de permanence valable pour tout le territoire national. Les voiliers étrangers sont exemptés de l'obligation d'entrée / sortie nationales. A la sortie du territoire nationale les voiliers étrangers devraient faire une sortie international dans le même port où a été effectuée l'entrée internationale."

MC & FF

 

CONTACT : ti.bouchon@free.fr