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Cubagua - Porlamar - Saint Kitts, Novembre/Décembre 2004.

Ah la plaisance qu'ils disaient ..... c'est l'pied !

"Les alizés sont des vents établis dans les Caraïbes, d'environ 20-25 nd, venant de l'Est. Ils diminuent puis disparaissent totalement durant la période des cyclones, de juin à novembre. Ils reprennent en décembre." Voilà ce qu'on savait au départ. Les discussions de ponton nous indiquent qu'en plus, les saisons n'étant plus ce qu'elles étaient, ils sont de plus en plus en retard, et cette année devraient arriver en janvier, selon les pronostics les plus certains... Notre soucis est donc, pour remonter du Venezuela jusqu'à Saint Martin, au Nord de l'arc antillais, de partir avant ces fameux vents, afin de ne pas trop avoir à lutter contre (ils viennent de l'Est et notre direction est justement Est Nord-Est). Nous devons donc écourter notre séjour ici et partir rapidement (sniff sniff .... je veux encore rester !!! Mais c'est promis, nous reviendrons !). Nous sommes à la fin novembre, il ne devrait donc pas y avoir trop de problème, nous avons encore le temps. Notre trajet de remontée est le suivant : Puerto La Cruz ==> Cubagua ==> Margarita ==> Saint Martin. Les 2 premières navigations devraient être peinardes, 1 journée pour chacune, la troisième se corse, 3 voire 4 jours de prévus.

Puerto La Cruz ==> Cubagua

Nous partons de bonne heure (6h du mat, le 21 novembre). Il n'y a pas de vent, comme prévu, la mer est quelque peu houleuse mais ca va encore, nous avançons au moteur durant 4 heures.

Le vent se lève un peu au fur et à mesure, nous pouvons enfin sortir les voiles. On est même content d'arrêter le moteur, enfin du silence ! Au bout d'une heure on commence à déchanter ... le vent forcit, forcit, la mer aussi, elle s'agite, nous sommes au près évidemment puisque le vent vient pile de l'endroit où on veut aller (comme d'habitude ...) et ce n'est pas l'allure la plus agréable, le bateau semble se fracasser contre chaque vague, ça gîte à mort ! On met 2 ris dans la grand voile et on enroule le génois de moitié. On ne peut que se rendre à l'évidence, ce sont bien eux, oui, les alizés, ils sont là, pile pour nous accueillir ! Les s&"0*#Z# !!! Merci les pronostics ! Commence alors ce qu'on appelle ici dans notre langage "une sale navigation" ou encore "une nav de merde" ! Sous 2 ris et génois à moitié enroulé, Ti'Bouchon tente de surfer entre les vagues. Notre destination étant en plein vent, nous allons devoir tirer des bords pour y arriver. Impossible de mettre le moteur avec ces vagues. Ça gîte, ça secoue, ça tape, Missa râle, Marie pâlit, Fred peste contre les virements de bords, l'ambiance est houleuse ... difficile de faire à manger dans ces conditions, impossible de lire, impossible de faire quoique ce soit d'ailleurs à part regarder les vagues et attendre que ça passe .... A midi le pronostic tombe : nous n'arriverons pas avant la nuit, nous n'arrivons pas à remonter suffisamment au vent et avançons trop lentement en route réelle. En milieu d'après midi c'est pire, on prévoit d'arriver vers minuit .... ça sera notre première arrivée à un mouillage de nuit, alors qu'on s'était juré de tout faire pour éviter ça !

Bref, une vraie nav de merde, auquel vient se rajouter .... les pêcheurs ! On nous l'avait pourtant dit ça aussi : "ne jamais naviguer entre Cubagua et Margarita la nuit, c'est blindé de filets de pêches, dérivants ou non, et de barque de pêche". Ben oui mais maintenant qu'on y est faut bien faire avec ! On a du en croiser une bonne quinzaine. Heureusement ils éclairent leurs bateaux, et parfois nous cherchent même avec un projecteur, on arrive a peu près à voir où ils sont, et on fait tout pour les éviter ...  ce qui veut dire des virements de bords en plus ! Au près et avec une mer agitée c'est très sportif, même si j'en fait quelques uns c'est Fred qui en fait le plus et bientôt il est épuisé, des ampoules plein les mains. Ah bon il faut encore tenir toute la nuit ? Mais oui bien sûr .... Tout d'un coup c'est la totale, une armada de lumière se dresse devant nous. Après observation on devine qu'il doit s'agir de bateaux de pêche éclairés, 5 en tout, alignés tous ensemble. Ils doivent traîner un énorme filet ... mais dans quel sens, viennent t-ils vers nous ou l'inverse .... difficile à voir, ils n'ont pas de feux de direction évidemment, (ça serait trop facile!), on hésite, on s'approche doucement en priant de ne pas déjà être dans un filet . Finalement on décide de virer de bord. Ouf c'était le bon choix, ils se décalent petit à petit. Allons nous enfin pouvoir atteindre tranquillement cette île ? Eh non, ces feux bizarres que l'on croyait être sur la côte se rapprochent finalement à grande vitesse, et ce sont bientôt des feux de direction que l'on aperçoit ... devinette : deux feux distants de plusieurs mètres, une énorme masse sombre, une vitesse impressionnante... qu'est ce que c'est ??? Eh oui, un cargo (pétrolier ?) ! Et quelle direction ? La nôtre bien sûr ! En fait il souhaite passer le long de Cubagua, notre île ... et nous nous arrivons en perpendiculaire à cette trajectoire. Notre collision est donc probable. Et hop, un petit virement de bord, encore et encore ! Bref je passe les détails, d'éclairage des voiles puis du cargo avec notre projecteur pour bien nous signaler, de ses réponses en morse au projecteur (rien compris !), du stress et compagnie, on est passé, en tout 3 cargo et 1 ferry se suivaient, nous avons donc tiré des bords entre eux pour tenter d'atteindre notre île !

Arrivée à destination à 3h30 du matin, on avance doucement en regardant dans le noir pour tenter d'apercevoir les côtes, le GPS nous dit que nous y sommes, on ne voit rien .... quand tout à coup on voit quelque chose proche sur la gauche .. mais oui c'est bien l'épave qui se trouve dans la baie ! Ah bon est déjà dans la baie ? Vite le sondeur ! Vite affalage des voiles ! Vite le projeteur y'a deux autres voiliers au mouillage ! Et vite on jette l'ancre, en plein vent, le mouillage n'est pas abrité, on a l'impression d'être encore en nav .... sans les vagues, c'est déjà ça ! Et le final : et vite au dodo ! ! !

(Rectification faite sur la météo le lendemain : les fax montrent en fait qu'il ne s'agit pas encore des alizés (ouf !), mais d'une perturbation/dépression située dans le Nord de l'Atlantique, c'est à elle que l'on doit ces vents forts, venant de l'Est / Nord-Est et cette mer agitée).

Cubagua ==>Margarita

Départ 6h (23 novembre). Pour le moment moteur, le vent semblerait s'être calmé, la mer est relativement calme. Avant-hier notre destination, Cubagua, était à l'Est, et le vent venait d'Est. Aujourd'hui notre destination est Porlamar (Margarita), au Nord-Est, et le vent vient ? du Nord-Est bien sûr ! On essaye de remonter un max au moteur, mais finalement la mer s'agite, le vent se réveille, et c'est reparti pour un tour. Grand voile 2 ris et génois enroulé de moitié, on repart au près, ça regîte. Aujourd'hui les vagues sont moins grosses, mais la mer est hachée (vagues très courtes) et Ti'Bouchon s'écrase dans chaque vague.

Après encore une nav bien sportive, quelques dizaines de bords tirés, arrivée à 15h à Porlamar.

Au programme des réjouissances : re-course de bouffe pour approvisionnement max, quelques réparations urgentes pour Ti'Bouchon. Début de la liste :  changer l'écoute de grand voile qui menace de lâcher et ne se bloque plus, remplacer la lampe/néon de la cuisine pour pouvoir faire à manger la nuit, trouver l'origine de la nouvelle fuite d'eau au niveau du presse étoupe, établir un plan d'attaque pour la traversée vers St Martin = que va t-on manger repas après repas -très important pour le moral et pour le mal de coeur- bien répartir le poids dans le bateau, bien ranger tout le bateau pour éviter de se prendre des livres et cd sur la gueule pendant la nav, faire la navigation sur les cartes, calculer le meilleur moment pour partir en surveillant la météo et donc les vents et les courants selon la lune, etc....

Margarita ==> Saint Martin

Nous ne pouvons plus attendre. La baie est remplie de voiliers en attente de vents favorables, certains depuis 15j. Tous espèrent un vent Sud-Est qui ne vient pas, certains disent que la saison est trop avancée, qu'il faut partir quand même, d'autres disent le contraire, surtout ne pas partir, encore attendre ... que faire ???? Finalement, quelques ennuis avec les douanes via un certain Juan (voir Margarita, formalités de douanes) pour faire notre sortie du pays, accompagnés d'intimidation, voire de menace, ont raison de notre patience.. Eh oui la corruption est bien installée ici, Chavez a encore du boulot ! Un vent d'Est est annoncé pour 2j, ce n'est pas du Sud-Est mais tant pis, c'est déjà mieux que du Nord-Est (Saint Martin se trouvant pile au Nord-Est). Nous partons donc de Porlamar le au matin, en compagnie de Genepi (Jean-Pierre & Evelyne).

Traversee2carte.gif (53949 octets)

1er jour :

Le programme de navigation est de 3 voire 4j. Nous visons au plus bas, vers la Guadeloupe à priori, à 300 miles, plutôt que Saint Martin, ce qui permettrait de raccourcir le temps de navigation. Pour cela il nous faut remonter le plus possible au vent. Nous nous mettons donc au près serré, toutes voiles dehors, moteur en appui. Le bateau gîte à mort, prend les vagues de face ou de travers, comme il peut, ça tape, ça cogne, ça mouille,  mais ça passe, on avance ( 4 à 5 noeud en moyenne, pointe à 6 noeud).

Déjà au bout de quelques heures Genepi s'éloigne de plus en plus, il remonte beaucoup plus que nous ! Et pourtant c'est un dériveur (soi-disant ça ne remonte pas !), en alu (donc plus lourd que nous). Nous maintenons un contact radio (VHF) ce qui permet de garder le moral.

Première nuit de nav. Le jour disparaît et fait place à la nuit. La lune se lève et nous éclaire suffisamment. Le moral est bon, même si l'allure n'est pas agréable et que l'on prend vraiment conscience qu'il va falloir la supporter encore 2 voire 3 jours... Le mal de coeur s'installe lui aussi, chez moi il est omniprésent, je lutte pour ne pas prendre de médicaments, qui auront l'effet de m'endormir illico, et me gave de gâteaux en attendant que ça passe. Les quarts se mettent en place, tout est OK. Nous apercevons les feux de nav de Genepi au loin, il nous dépasse petit à petit, pour finalement disparaître. On croise quelques cargos mais de loin, pas de soucis.

2ème jour :

Matin. Première aube difficile, mal dormi évidemment, ce n'est pas facile de dormir 1h, se réveiller et veiller 1h, puis d'aller se rendormir pour 1h, et ainsi de suite.... Le mal de coeur me reprend aussitôt, vite il faut manger. Trop tard, avant d'avoir pu prendre quelque chose je manque de tomber dans les pommes, Fred me met aussitôt du sucre dans la bouche et me fait boire, je réemerge petit à petit, la tension remonte, ouf . La journée va être longue...

Les pronostics du navigateur sont pourtant bons, nous avançons bien, on vise toujours la Guadeloupe. Mais le vent forcit, il passe de force 3-4 à 5-6 par moments, au près on sent vite la différence (2 ris dans la grand-voile et le génois à moitié enroulé). La mer s'en mêle, les vagues sont plus grosses et la houle croisée . Du coup Ti'Bouchon peine à avancer, il semble s'écraser dans chaque vague et être stoppé à chaque coup, on avance, on s'arrête, on avance, on s'arrête.... A l'intérieur le bruit est insupportable, à chaque retombée on a l'impression qu'on vient de percuter un iceberg, tiens le coup petit bouchon ! Tout bouge, toute la structure du bateau, les parois, l'épontille, une étagère se casse la gueule, elle n'a pas supporté une grosse vague.

Midi. Catastrophe. Dans un coup de gîte monstrueux le moteur chauffe, il faut l'éteindre. Environ 5 minutes après, notre moussaillon préféré, le pilote automatique, nous lâche subitement ! Au secours, là c'est la cata ! Le moral en prend un coup, à bord de Ti'Bouchon l'équipage fait la gueule. Fred tente une réparation du moteur .... ouf ça marche, c'était juste la pompe à eau de refroidissement qui s'était désamorcée, il remet ça en route en un tour de main ! Félicitations maestro ! Même essai avec le pilote .... non, pas de réponse, rien à faire, il est grillé ! Il faut se rendre à l'évidence, il va nous falloir barrer 24h sur 24h ... adieu les quarts reposants avec le pilote (on le laisse barrer, on somnole à côté en jetant un coup d'oeil toutes les 10 minutes), bonjour les nuits de veille .... La traversée prend alors une toute autre direction, le cauchemar commence...

A la tombée de la nuit, plus de nouvelle de Genepi, nous n'arrivons plus à le joindre, il doit être trop distant de nous. Dommage, c'était sympa de ne pas se sentir complètement seul. Pas un seul bateau à l'horizon, rien que de l'eau, de l'eau, de l'eau .... et si on tombe ? Et si le bateau à un problème, si on démâte? et si on est couché par une vague ? ou si l'avant à force de se prendre des coups se délamine et menace de se casser ? et si et si ....... le stress et l'angoisse s'installe tout doucement, sournoisement, prend possession des esprits et des coeurs, la nuit ne va pas être facile ....

3ème jour :

La nuit se termine enfin. Nous avons des courbatures dans les bras, le moral n'est pas bon, il n'est plus question d'atteindre la Guadeloupe, nous ne remontons pas assez au vent, nous visons Saint Martin, et donc encore au moins 1j de nav en plus.

Journée. RAS. Toujours le même vent, la même mer démontée, les mêmes bruits du bateau, on avance, c'est tout, de toute façon, on a plus le choix. On prie juste que tout tienne...

Arrivée de la nuit, de l'obscurité totale, la lune ne se lèvera pas avant 3h du matin. C'est étrange comme à chaque tombée de nuit nous avons un coup de déprime, le moral flanche dès que la lumière disparaît, à croire que nous avons peur du noir ...

4ème jour :

Notre prochaine destination prévue sera finalement Saint Kitts (Saint Christophe), une petite île située juste avant Saint Martin, à 40 miles de là. A priori (on l'espère) nous devrions pouvoir l'atteindre, sinon on continuera sur Saint Martin...

Début de la nuit, toujours cette vague de déprime qui nous envahit ... il faut tenir bon, toujours barrer, maintenir le bateau au plus prés du vent, régler les voiles, faire à manger, faire manger le chat qui se laisse mourir( si si c'est vrai, l'instinct animal de survie, j'y crois plus !), ne pas penser au sommeil ... et avancer, avancer encore plus vite, il faut qu'on y arrive !

Pendant ce temps, je rêve .... on rêve .... de vendre ce bateau, de retrouver une petite maison confortable (qui ne bouge pas), une télé, un dvd, de la bonne bouffe, un frigo... bref une petite vie pépère ! Et surtout de ne plus avoir ce sentiment d'insécurité, ce sentiment de risquer sa vie à chaque vague ... car c'est ça, il y a beau avoir un tas de gens à faire de la voile, et même si la plupart disent que c'est super et sans problème, il n'empêche que tu te retrouves tout seul au milieu de nulle part, sans personne pour venir te secourir s'il t'arrive quoi que que soit, tu ne peut compter que sur toi ! Et qui sait vraiment comment se servir d'une survie (radeau de sauvetage) ? Comment on va la mettre à l'eau, elle pèse 55 kg ! Et je devrais la soulever du pont, la passer par dessus bord, tout en l'ayant bien sûr attachée, et là elle va s'ouvrir comme par magie ! Et pendant ce temps, tranquillement, dans un bateau à plus de 45° de gite qui peut être coule déjà, aller chercher la touque de survie à l'intérieur, prendre le nécessaire, s'occuper du chat, et sauter à l'eau avec tout ça, pour rejoindre ce radeau de survie... oui bien sûr ! J'y crois pas trop .... bref je ne peux qu'espérer que rien ne se passe....

5ème jour :

Matin du 5ème jour ... 5j, incroyable ..... je n'arrive pas à croire qu'on pourra un jour s'arrêter et descendre de ce bateau, atteindre la terre ... mais si ! L'île n'est plus très loin, c'est inévitable, on a bientôt fini ! Du coup, le moral de l'équipage remonte, nous qui ne nous étions quasiment pas parlé depuis 2j, nous voici en train de faire des projets, de rigoler,comme si de rien n'était..... serait-ce le retour à la vie normale ? C'est fou, on semble déjà avoir entamer le processus d'oubli .... si vite ?

13h. On aperçoit enfin une île, à 30 miles, ce doit être Nevis ou Saint Kitts. Nous n'arriverons pas avant la nuit, mais tant pis, tout ce que je veux, c'est ne plus passer une autre nuit en mer ! Vite vite qu'on arrive, je commence à y croire !

18h. Nous sommes à moins de 10 miles du mouillage que nous avons choisi. Il s'agit d'une petite baie, White House Bay. Le hic, c'est qu'il y a une épave à moitié immergée sur un côté (ce que dit la carte). Mais nous n'avons pas trop le choix, dans la baie d'à côté, c'est un récif qui déborde, sous l'eau. Alors à choisir entre un récif et une épave, on opte pour l'épave, en se disant qu'on la verra au projecteur ...

19h. Nous sommes toujours en approche. La nuit est bien tombée maintenant, on ne distingue rien ! On avance à l'aveuglette, GPS à la main, en espérant ne pas tomber sur cette épave. Il y a des feux au fond de la bain, mais à quelle distance sont-ils de nous? est-ce un ponton? un bateau? une maison dans la colline ? Et où est cette épave, qui devrait soi-disant sortir de l'eau ! On éclaire au projecteur, on ne voit rien. Le fond remonte petit à petit, il y a toujours autant de vent, mais on décide de s'arrêter lorsqu'il n'y a plus que 10m de fond, on jette l'ancre vers 20h. Fini le cauchemar !

 

MC

CONTACT : ti.bouchon@free.fr